
Les avantages de la détox
« Détox » est un terme qui exprime le désir de se libérer de toxines dont les origines peuvent être très différentes. Il s’agit d’un terme qui englobe à la fois la « détoxication » et la « désintoxication », que l’on expliquera dans les chapitres suivants. Pour mettre en pratique une période de détox (variable dans le temps), il n’est pas nécessaire de faire trop de sacrifices. Il s’agit d’adopter un mode de vie, essentiellement dans le but de prévenir les troubles physiques ou la manifestation des premiers désagréments. Tout le monde peut pratiquer l’élimination, à condition d’avoir suffisamment de force vitale. Il est évident qu’une personne très âgée ou très gravement malade ne pourra pas trouver encore en elle l’énergie pour forcer une élimination. Son énergie ne sera suffisante que pour lui assurer les fonctions fondamentales à sa survie. En revanche, toute personne ayant une bonne force vitale peut pratiquer une détox, plus ou moins longue dans le temps, en fonction de ses besoins et de son potentiel. Les avantages que l’on peut tirer d’une cure de détox sont nombreux
• Tout d’abord, on se sent mieux en général, plus léger et plus à l’aise dans ses vêtements.
• L’énergie, souvent perdue, revient et permet de faire plus efficacement face à la journée qui s’annonce. On accomplit davantage de choses tout en arrivant en fin de journée bien moins fatigué.
• La peau se tonifie, devient plus ferme, lumineuse, nette, et le teint s’éclaircit.
• Les poches qu’on avait l’habitude de voir s’installer au dessous des yeux s’atténuent ou disparaissent.
• Le sommeil devient plus réparateur, les temps d’endormissement sont plus courts et les réveils plus faciles.
• Les éliminations, surtout au niveau intestinal, redeviennent normales.
• Au niveau moral, la vie nous apparaît plus agréable. Les idées noires et le pessimisme laissent la place à plus de réalisme. On a souvent l’impression que la tête se libère et que les idées s’éclaircissent.
• Sur le plan physique, les petits bobos ont tendance à s’espacer dans le temps ou à disparaître. La détox prévient certaines maladies
N’oublions pas que faire une cure de détox reste un moyen très efficace pour pratiquer la prévention des maladies ! Une bonne cure aux changements de saison (en particulier au printemps et en automne), des périodes de diète alimentaire et la sollicitation de l’élimination sont toujours des pratiques bienvenues.
C’est exactement ce que l’on pratiquait dans le passé pour préserver le bien-être et « purifier » le sang.
Les toxines : d’où viennent-elles ?
Déjà Hippocrate, médecin grec du IVe siècle av. J.-C. considéré comme le père de la médecine moderne, parlait de toxines. Il était conscient de leur importance car il voyait la maladie comme le résultat d’un cumul de déchets dans l’organisme humain. La naturopathie a ensuite repris cette notion de déchets et d’encrassement qui s’ensuit pour en faire un point de départ et justifier l’importance d’une bonne hygiène de vie. On parle d’encrassement du terrain quand le cumul de toxines est tellement élevé qu’il peut nuire au fonctionnement normal de notre corps.
Les déchets dans notre organisme
Il existe fondamentalement deux sortes de déchets. Nous sommes confrontés aux déchets qui sont produits à l’intérieur de notre organisme tout comme à ceux qui viennent de l’extérieur.
Pour définir le cumul de ces déchets produits à l’intérieur de l’organisme, (également appelés « toxines »), on parle d’« intoxination ». Il est impossible d’échapper à ce phénomène physiologique. Selon notre style de vie, nous pouvons cependant faire en sorte que ce cumul soit plus ou moins important. Lorsque nous adoptons une hygiène de vie irréprochable et que nous nous alimentons correctement, nous éliminons la plupart des déchets qui sont produits.
En revanche, si nous sommes pris dans l’engrenage du stress, des mauvaises habitudes alimentaires, et que nous cumulons une grande quantité d’erreurs dans notre hygiène de vie, alors nous avons de fortes chances d’encrasser notre terrain.
Les déchets produits à l’intérieur de notre organisme
Ils sont le résultat de plusieurs facteurs, entre autres :
• du travail cellulaire,
• de l’usure des tissus composant les organes,
• de la dégradation des aliments que nous y introduisons pendant les repas,
• d’excès alimentaires,
• d’une activité cérébrale trop importante, entraînant une très grande consommation d’énergie de la part du cerveau et un manque d’énergie pour le reste des fonctions organiques,
• du stress, qui perturbe la physiologie de l’organisme au point de pouvoir la dérégler. Il peut fortement perturber entre autres la digestion et le transit intestinal.
Les déchets provenant de l’extérieur
Au sein de notre organisme, ils sont tout aussi nombreux. Dans cette catégorie, on fait entrer toutes les substances qui pénètrent en nous chaque jour et que notre organisme n’utilise pas : elles sont nocives ou complètement inutiles à son fonctionnement. L’organisme doit alors utiliser une partie de son énergie pour les éliminer. Cependant, lorsqu’elles sont trop nombreuses ou si l’organisme n’a pas
la force suffisante pour accomplir la totalité de son travail, elles seront stockées à l’intérieur.
On retrouve :
• la pollution atmosphérique,
• la fumée du tabac,
• la pollution de notre environnement quotidien,
• les substances chimiques contenues dans les produits alimentaires, comme :
– les résidus antibiotiques
– les résidus de pesticides ou de fertilisants chimiques,
– les conservateurs, colorants et stabilisateurs d’origine chimique.
• les composants chimiques utilisés pour la fabrication des cosmétiques et des produits d’hygiène personnelle,
• les substances chimiques présentes dans les produits d’entretien.
Les conséquences du cumul des toxines : un danger pour notre terrain
A priori, l’organisme humain est une machine extrêmement intelligente. Son but est de travailler pour le maintien de la vie et pour garantir la meilleure condition physique à l’être humain. Chaque cellule composant les organes humains doit pouvoir évoluer dans les meilleures conditions pour effectuer son travail.
Ne pouvant pas se déplacer pour aller chercher de la nourriture, les cellules sont donc tributaires de la circulation des liquides organiques (le sang, la lymphe et les sérums). Ce sont en effet ces liquides qui apportent tous les nutriments, en assurant ainsi les échanges cellulaires. La qualité de tous ces liquides (qui constituent 70% du poids du corps humain) est donc très importante.
Autrement dit, la qualité de la vie des cellules dépend de la qualité du milieu dans lequel elles vivent. En effet, lorsque la qualité des liquides circulants est bonne, les cellules reçoivent les nutriments et se débarrassent des déchets qui les encombrent.
Que se passe-t-il si la quantité de déchets est importante?
Lorsque notre organisme est en bonne santé, il rejette les déchets vers l’extérieur. Des organes, appelés les « émonctoires », sont destinés à cette tâche, selon des modalités qui leur sont propres. Si la quantité des déchets est trop importante, alors notre organisme ne pourra plus en assurer une élimination complète. Si les déchets ne peuvent pas sortir d’une manière ou d’une autre, ils seront stockés à l’intérieur de l’organisme.
L’encrassement du terrain
En naturopathie, tout comme dans d’autres disciplines, la notion de propreté du terrain est très importante.
En effet, la cause principale de toute maladie résiderait dans l’encrassement du terrain. Les troubles ou les symptômes que nous subissons ne seraient donc que les manifestations de surface d’un problème plus profond et unique : le terrain. Les signes de mal être veulent nous faire comprendre qu’il est temps de nous occuper de notre organisme et par conséquent de notre terrain. En améliorant donc les conditions du terrain, on va éliminer les manifestations extérieures de mal-être.
C’est dans cette logique que s’inscrit la détox. Il est possible d’éliminer une partie des toxines présentes à l’intérieur de l’organisme pour lui redonner la force de travailler correctement.
L’importance de nos choix
Ayant conscience des mauvaises conséquences du cumul des toxines sur notre état de santé, nous sommes en mesure de faire des choix afin de rétablir la situation. Nous ne sommes plus des « victimes » de notre mal-être, mais des acteurs pouvant mettre en place les conditions pour le déclencher ou l’atténuer. Nous ne tombons plus malade, mais nous créons les conditions pour favoriser la parution de tel ou tel symptôme. Nous avons donc la possibilité de nettoyer notre terrain, en faisant une action préventive ou si le besoin se présente.
La cure de désintoxication
Nous avons vu qu’il faut veiller à la qualité de notre terrain pour éviter qu’il s’encrasse. La naturopathie propose à ce propos une solution : la cure de désintoxication.
La cure de désintoxication est une cure qui prévoit une alimentation allégée, le drainage par les plantes et le ressourcement. Cela dure trois mois environ. En suivant les principes de la détox, la philosophie de cette cure est fort simple : il faut nettoyer le terrain pour éliminer les toxines accumulées au fil du temps.
La cure de désintoxication menée sur une période de deux à trois mois est de loin la plus connue et la plus pratiquée en naturopathie. Son but est bien de nettoyer notre terrain pour retrouver ou maintenir notre bien-être. Pour la pratiquer, la seule condition requise est de posséder une quantité suffisante d’énergie vitale.
En d’autres termes, lorsqu’on est très malade (par exemple stade très avancé d’un cancer) ou particulièrement affaibli (cas par exemple d’une personne âgée), il se peut que notre organisme n’ait pas la force de se nettoyer à travers la cure.
En cas de doute, avant d’entreprendre une cure de désintoxication, il vaut mieux demander l’avis d’un expert.
Dans la pratique, une cure de désintoxication se déroule en menant plusieurs actions simultanément.
Première action : ne pas surcharger l’organisme pendant la cure
Pour un bon déroulement de la cure, l’aspect alimentaire est le premier à prendre en considération. Pendant toute la période de la cure, il faut adopter un régime alimentaire sain pour ne pas introduire dans l’organisme d’aliments trop difficiles à digérer.
La démarche vise à permettre un repos au niveau digestif, pour que l’organisme passe de la phase d’assimilation à celle d’élimination. Les repas seront alors faibles en calories ou basés sur des associations alimentaires facilitant le processus digestif.
C’est le cas par exemple du régime dissocié, dans lequel les protéines et les glucides ne sont pas réunis au cours d’un même repas. Les aliments choisis pour les repas doivent êtres naturels, les plus simples possible et de préférence issus de l’agriculture biologique. Il faudra donc éviter de manger des plats en sauce, des plats déjà préparés industriellement, des fritures, de la charcuterie, des fromages (surtout si bien gras) …
Toujours dans l’optique de pratiquer un repos digestif, il est possible de faire des monodiètes ou des jeûnes courts.
Deuxième action : l’ouverture des émonctoires
En apportant peu de déchets au niveau alimentaire et en laissant du temps supplémentaire pour l’élimination, l’ouverture des émonctoires permet au corps d’évacuer un nombre plus important de toxines stockées dans l’organisme. C’est à travers l’utilisation des plantes sous différentes formes, en pratiquant de l’exercice physique, par des applications d’eau chaude ou froide et par d’autres pratiques spécifiques à chaque organe, qu’il est possible de stimuler l’action de tous les émonctoires .
Troisième action : libérer toutes les énergies à l’intérieur du corps
Pour rendre la cure encore plus efficace, il faut disposer d’un maximum d’énergie (également appelée « force vitale »). À ce propos, il ne faut pas que les énergies soient bloquées à l’intérieur de notre corps. Cela se vérifie par exemple lorsque nous sommes tendus, anxieux, pessimistes, quand nous dormons mal ou que nous pensons sans relâche (le fait de penser demande une bonne quantité d’énergie). Nous devons alors nous détendre, libérer notre mental des idées fixes, nous relaxer et avoir des pensées positives